chemincasse2
dimanche 19 juin 2011
vendredi 4 juin 2010
chemin du ranquet
lundi 1 juin 2009
Hélène Larrivé, auteur et éditrice
("Secret de famille", "Noces kurdes", "Lettres à Lydie"...)
Retour au pays... et impression pénible :
un enfant abandonné,
qu'on retrouverait maltraité, exploité, pillé...
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Dimanche 31 mai 2009
A Saint Ambroix, dans cette "bande de Languedoc,
entre Cévennes et Provence", comme partout...
entre Cévennes et Provence", comme partout...
Notre patrimoine, en déshérence, est saccagé.
Ce patrimoine, c'est nous, notre culture.
Il n'est pas à nous, mais nous, à lui.
Ce patrimoine, c'est nous, notre culture.
Il n'est pas à nous, mais nous, à lui.
Le souffle de la brise sur ta tête, le cri des racines,
La caresse du micocoulier,
Et le chant des oiseaux dans la vallée...
C'est la voix de nos ancêtres qui te parle
Et t'exhorte de les porter
Comme ils t'ont porté en eux."
La caresse du micocoulier,
Et le chant des oiseaux dans la vallée...
C'est la voix de nos ancêtres qui te parle
Et t'exhorte de les porter
Comme ils t'ont porté en eux."
Le mas Quissargues.
Zerbini, Lanot et un groupe de maquisards
y furent arrêtés en 44 et précipités
dans le puits de Célas.
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UN PETIT CHEMIN PERDU QUI SENT LE THYM,
OUBLIE, SACCAGE... ET RESTAURE
OUBLIE, SACCAGE... ET RESTAURE
Son symbole : un vénérable, multicentenaire
découvert après que l'on ait défriché, et même par endroit, tronçonné des arbres morts tombés en travers, pour pouvoir passer. Il a dû voir mon aïeul qui s'y est tué à cheval il y a 80 ans. Parlera-t-il ? A-t-il "vu" ? Etait-ce un accident ? Cold case.
Il avait 61 ans. Un bon cavalier dit-on
mais trop rapide
découvert après que l'on ait défriché, et même par endroit, tronçonné des arbres morts tombés en travers, pour pouvoir passer. Il a dû voir mon aïeul qui s'y est tué à cheval il y a 80 ans. Parlera-t-il ? A-t-il "vu" ? Etait-ce un accident ? Cold case.
Il avait 61 ans. Un bon cavalier dit-on
mais trop rapide
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Les paysages du chemin ou qui le bordent
Les paysages du chemin ou qui le bordent
Un chemin, c'est un lien entre la nature, l'homme, les hommes entre eux, les animaux... et peut-être l'esprit.
Défrichage et "escalier" qui conduit à un autre chemin, montant à La Roque.
Celui-ci, un talweg (un chemin ruisseau), un raccourci appréciable, ombragé, débouche sur le premier chemin : il est impraticable. Lorsqu'un chemin est fermé, d'autres le deviennent par ricochet, la végétation gagne etc... En dégager un, c'est en dégager d'autres... parfois eux aussi bouchés plus loin : le maillage des anciens, comme un bas qui file, se défait et nous nous enfermons. Les distances se déforment, paraissent ou sont plus longues, la voiture devient obligatoire... et des trésors sont perdus. En voici un sans doute.
_____________________________________________
l'esprit... et la technique : un bélier
Une richesse peut-être :
les vestiges d'un "bélier" qui montait l'eau
dans les terrasses autrefois potagères...
ce qui aurait été impossible sans irrigation.
Tout près d'une retenue importante (3m)...
On trouve, parfois enfouis,
des tuyaux de fort diamètre, très lourds...
... boulonnés serrés...
... avec un coude tout en bas
qui évoquent un bélier
Celui-ci, un talweg (un chemin ruisseau), un raccourci appréciable, ombragé, débouche sur le premier chemin : il est impraticable. Lorsqu'un chemin est fermé, d'autres le deviennent par ricochet, la végétation gagne etc... En dégager un, c'est en dégager d'autres... parfois eux aussi bouchés plus loin : le maillage des anciens, comme un bas qui file, se défait et nous nous enfermons. Les distances se déforment, paraissent ou sont plus longues, la voiture devient obligatoire... et des trésors sont perdus. En voici un sans doute.
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l'esprit... et la technique : un bélier
Une richesse peut-être :
les vestiges d'un "bélier" qui montait l'eau
dans les terrasses autrefois potagères...
ce qui aurait été impossible sans irrigation.
Tout près d'une retenue importante (3m)...
On trouve, parfois enfouis,
des tuyaux de fort diamètre, très lourds...
... boulonnés serrés...
... avec un coude tout en bas
qui évoquent un bélier
Ils n'ont rien à voir avec ceux
de faible diamètre rassemblant
l'eau ruisselant de la montagne,
dans le talweg...
de faible diamètre rassemblant
l'eau ruisselant de la montagne,
dans le talweg...
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Ca vaut le coup d'aller voir de plus près;
pour l'heure, il faut grimper...
La solution : un escalier échelle.
Ecolo, amovible et commode, relativement...
On a donc aussi défriché ce chemin-ci. Mais tout en haut, presqu'arrivés, déception : on tombe sur une pelouse bien verte, enclose dans une propriété privée dont on doit franchir piteusement la clôture pour sortir. Plus de chemin. Remblayé, le ruisseau, sur ce tronçon ! Avec quoi ? Mystère. Et ses pierres ? Mystère, aussi, mais moins épais : le mas des riverains s'est agrandi.
L'eau passe pourtant et coule toujours en bas, aussi limpide qu'avant. En apparence. Dévier ou arrêter le cours d'un ruisseau est risqué : l'eau saccagera tout, sur place ou ailleurs...
Mais est-ce bien un chemin ?
"Allons, il est perdu puisque personne ne peut plus y passer,
et si personne n'y passe plus, c'est que ce n'était pas un chemin..."
Raisonnement en vrille mais bon... "Allez voir au cadastre" tranche le géomètre.
Vérification, aux archives
Le cadastre napoléonien, à Nîmes.
Emouvant : peint à l'aquarelle, tracé et écrit à la main, impeccable, méticuleux. Ici, on voit un puits, hélas comblé [en haut, au milieu de la ligne en pointillés] ; le chemin-talweg qui monte à la Roque, vertical, inscrit, alléluia ! comme un chemin [et non en bleu comme un cours d'eau]; celui de Saint Victor... et là, cerise sur le gâteau, il est bien plus large que l'on ne pensait.
Dans tout le cadastre, on en voit bien d'autres, la plupart perdus, labourés, coulés, lotis.
Un détail : le domaine public est imprescriptible. Cela veut dire qu'il est impossible à un tiers d'acquérir un bien public par voie de "prescription", c'est à dire par une possession [une captation] même prolongée.
Ecolo, amovible et commode, relativement...
On a donc aussi défriché ce chemin-ci. Mais tout en haut, presqu'arrivés, déception : on tombe sur une pelouse bien verte, enclose dans une propriété privée dont on doit franchir piteusement la clôture pour sortir. Plus de chemin. Remblayé, le ruisseau, sur ce tronçon ! Avec quoi ? Mystère. Et ses pierres ? Mystère, aussi, mais moins épais : le mas des riverains s'est agrandi.
L'eau passe pourtant et coule toujours en bas, aussi limpide qu'avant. En apparence. Dévier ou arrêter le cours d'un ruisseau est risqué : l'eau saccagera tout, sur place ou ailleurs...
Mais est-ce bien un chemin ?
"Allons, il est perdu puisque personne ne peut plus y passer,
et si personne n'y passe plus, c'est que ce n'était pas un chemin..."
Raisonnement en vrille mais bon... "Allez voir au cadastre" tranche le géomètre.
Vérification, aux archives
Le cadastre napoléonien, à Nîmes.
Emouvant : peint à l'aquarelle, tracé et écrit à la main, impeccable, méticuleux. Ici, on voit un puits, hélas comblé [en haut, au milieu de la ligne en pointillés] ; le chemin-talweg qui monte à la Roque, vertical, inscrit, alléluia ! comme un chemin [et non en bleu comme un cours d'eau]; celui de Saint Victor... et là, cerise sur le gâteau, il est bien plus large que l'on ne pensait.
Dans tout le cadastre, on en voit bien d'autres, la plupart perdus, labourés, coulés, lotis.
Un détail : le domaine public est imprescriptible. Cela veut dire qu'il est impossible à un tiers d'acquérir un bien public par voie de "prescription", c'est à dire par une possession [une captation] même prolongée.
La suite, sur le terrain : le chemin surplombe une propriété privée...
Gênant certes car il n'y a plus d'arbres : ici, Vôtan, curieux, observe un matou en contrebas. A présent, il a appris à marcher "droit", en chien bien élevé.
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Tout va bien. Mais... Mais cent mètres après,
l'image choc...
Il y avait un mur
Gênant certes car il n'y a plus d'arbres : ici, Vôtan, curieux, observe un matou en contrebas. A présent, il a appris à marcher "droit", en chien bien élevé.
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Tout va bien. Mais... Mais cent mètres après,
l'image choc...
Il y avait un mur
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D'où ce Comité.
SAUVEGARDONS NOTRE PATRIMOINE
Aux jeunes qui ne se laissent pas arrêter par des barrières,
aux poètes qui y cueillent des asperges ou contemplent les orchidées,
à Jorge qui y a durement travaillé,
à Fred le parisien qui y fait son apprentissage de paysan,
à Christian qui y retrouve son père,
à Mireille qui va y retourner sous peu, à plat à présent,
à Sandra qui y cultivait son jardin,
Aux vieux qui allaient y récolter les légumes de la soupe,
à Madame Pantousié qui y voit flotter l’âme de sa mère,
à Georgette qui y a trimé dans sa jeunesse,
aux fileuses qui se brûlaient les doigts,
et étouffaient dans la puanteur des chrysalides,
à tous… Ce chemin...
Ces splendeurs, notre patrimoine naturel et culturel voire cultuel, ces murs de pierres, quasiment occultés depuis longtemps, sont à présent relativement accessibles. A la collectivité de suivre: ce mur éboulé, c'est à des pro de le reconstruire. Il le sera ... sous peu : c'est au pied du mur dit-on, que l'on voit... l'élu. Ecolo ? Parfois. Souvent. Mou ? Parfois aussi. Ca dépend... s'il y a du vent ? Peut-être. Mystères de la politique, insondables.
Un cadeau d'un ami à une maladroite. Merci, Jorge.
L'échelle de Jacob. Biblique. Elle pèse ? 130 kg ?
Faite sur place avec des troncs pleins, d'acacias. Imputrescibles.
Faite sur place avec des troncs pleins, d'acacias. Imputrescibles.
"Comité de sauvegarde de notre patrimoine.
Partout, des campagnes, chemins, lieux historiques, baignades... deviennent inaccessibles et sont dégradés : peu à peu, nous délaissons les plaisirs naturels et gratuits, marcher, jouir d’un panorama, sentir des odeurs, observer la faune, la flore, se baigner dans un gourg… pour des loisirs imposés coûteux, artificiels, malsains, polluants : télé, piscines, autos. Notre patrimoine culturel fout le camp, ce patrimoine exceptionnel qui nous a été légué depuis des siècles encore intact par endroits : nos enfants sont privés de ce qui a enchanté notre vie.
Avant que ce ne soit irrémédiable, réagissons : allons nous promener ! Pique niquer, découvrir une grotte, des castors, oiseaux, plantes (parfois rares !) Rattrapons le coup si possible..."
Et c'est possible. Les mains, ça peut servir parfois... (Sexy, non ?)
Mais ça valait le coup !
Quelques débris cependant, sur les bords, trois fois rien.
Vôtan s'est baigné avec enthousiasme,
fasciné par les galets scintillants.
Quelques débris cependant, sur les bords, trois fois rien.
Vôtan s'est baigné avec enthousiasme,
fasciné par les galets scintillants.
"Faisons aussi appel à nos élus. Notre région, chargée d’histoire, poétique et belle, partout est exaltée : un phare. Respectons la, faisons la respecter ! Et soyons vigilants : le saccage écologique ressemble parfois à de la "revalorisation" ! Abattage d’arbres, de buttées, comblement et déviation de ruisseaux remplacés par des pelouses, terrains de golf tape à l’œil… conduiront et ont déjà conduit à des catastrophes annoncées : sous peu, la terre qu’ils retenaient ou canalisaient glissera, l’eau emportera tout et partout. Ce sera donc à nous de rebâtir. Les promoteurs ? Indemnisés, loin. Bénéficiaires. L’addition ? Devinez."
Hélène Larrivé. Pour un comité de sauvegarde, avec le "Réboussier" (voir le blog et le site "larrive.info".) 06 87 55 42 13 ou 04 66 61 37 12.
Renvoyez la feuille : 513 ch Ranquet St Ambroix 30 ou laissez un message signature sur le net.
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Et voici l'historique. L'expédition (la première croisade)
Départ: équipement, portable, sécateur, tout va bien encore.
Une fois franchies les ronces de l'accès,
et quelques troncs d'arbres peu engageants,
on passe, et même bien. Des herbes, rien de plus...
Une fois franchies les ronces de l'accès,
et quelques troncs d'arbres peu engageants,
on passe, et même bien. Des herbes, rien de plus...
Ca sent la brise, le chèvre feuille... le soleil.
L'âme de mes ancêtres ? aussi.
Mais... Mais...
L'âme de mes ancêtres ? aussi.
Mais... Mais...
Montjoie, Saint Denis ! L'image pénible.
Vôtan, perplexe, se retourne : "On y va, tu es sûre ?
Tu vois bien que ça ne va nulle part...
Et ça doit être plein de chats..."
Tu vois bien que ça ne va nulle part...
Et ça doit être plein de chats..."
J'insiste : après tout c'est moi le chef.
Et juste après, on retrouve le chemin intact.
Ce n'était pas le terminus d'un cul de sac
mais un éboulement très circonscrit.
Et enfin, plus loin, c'est le miracle. Un des miracles.
Un petit gourg à l'eau cristalline coulant même l'été :
désert mais impavide.
Jean de Florette ? Oui : à l'envers.
Un petit gourg à l'eau cristalline coulant même l'été :
désert mais impavide.
Jean de Florette ? Oui : à l'envers.
Et le deuxième miracle, plus loin encore, découvert ensuite :
le Vénérable, 300 ans au moins, 6m de circonférence.
Il faut l'interroger. Il n'est encore pas très loquace, déshabitué qu'il est aux hommes, mais ça viendra. Il faut surtout le débarrasser de ce lierre qui l'importune. Lors du prochain passage, pensez-y.
(Tronçonneuse nécessaire étant donné l'engin.)
le Vénérable, 300 ans au moins, 6m de circonférence.
Il faut l'interroger. Il n'est encore pas très loquace, déshabitué qu'il est aux hommes, mais ça viendra. Il faut surtout le débarrasser de ce lierre qui l'importune. Lors du prochain passage, pensez-y.
(Tronçonneuse nécessaire étant donné l'engin.)
Et voici un des talwegs
(ruisseau praticable à pied ou avec des ânes)
qui coupent le chemin; celui-ci
descend du point le plus haut de la Roque,
dit les "Trois pins", jusqu'à la Cèze.
Perdu dans des broussailles mais intact.
Quelques vestiges, pas encore archéologiques:
pièces de voitures, casseroles...
Dans 800 ans, les érudits se réjouiront.
(ruisseau praticable à pied ou avec des ânes)
qui coupent le chemin; celui-ci
descend du point le plus haut de la Roque,
dit les "Trois pins", jusqu'à la Cèze.
Perdu dans des broussailles mais intact.
Quelques vestiges, pas encore archéologiques:
pièces de voitures, casseroles...
Dans 800 ans, les érudits se réjouiront.
Et, plus loin encore, après avoir franchi des ronces
phénoménales, tout en bas d'un autre talweg,
enfin, LE monument.
Bordé de murs parfaitement ouvragés,
de 3-4 m de haut, c'est le chemin de la Viguerie,
à demi enfoui depuis longtemps
et dégagé par l'eau, qui a fait un travail d'archéologue.
Il comporte un puits en hauteur qui a l'air d'une tour :
profond, ses bords circulaires semblent faits au compas.
Impressionnant.
Voilà donc la route qu'empruntait
mon aïeul Marin Brahic...
Une minute de silence.
Comment les maçons d'autrefois ont-il pu réaliser un tel ouvrage, avec de telles pierres, à un endroit pareil ? Attention: des sangliers occupent et ils n'ont pas le sens du communal. Venez avec un chien, l'odeur seule les fait fuir.
phénoménales, tout en bas d'un autre talweg,
enfin, LE monument.
Bordé de murs parfaitement ouvragés,
de 3-4 m de haut, c'est le chemin de la Viguerie,
à demi enfoui depuis longtemps
et dégagé par l'eau, qui a fait un travail d'archéologue.
Il comporte un puits en hauteur qui a l'air d'une tour :
profond, ses bords circulaires semblent faits au compas.
Impressionnant.
Voilà donc la route qu'empruntait
mon aïeul Marin Brahic...
Une minute de silence.
Comment les maçons d'autrefois ont-il pu réaliser un tel ouvrage, avec de telles pierres, à un endroit pareil ? Attention: des sangliers occupent et ils n'ont pas le sens du communal. Venez avec un chien, l'odeur seule les fait fuir.
La remontée, de la Viguerie aux "Trois pins"
Passer par la montagne pour éviter de revoir le chemin éventré ? idée idiote. Le soleil, la roche nue, les éboulis, les épineux... C'est Vôtan qui m'a tirée d'un mauvais pas. [Malaise, angoisse.] Il m'a léchée sans arrêt pour me "réveiller", faisant circuler le sang vers le cerveau, puis conduite vers un passage moins abrupt qu'il avait deviné. Durant tout le temps que j'étais allongée, il s'est mis entre le soleil et moi. Lorsque les gendarmes sont arrivés à la route, merci à eux, je sortais des broussailles, hirsute, sans lunettes -perdues- ni foulard -perdu aussi- vêtements déchirés, mais relativement remise. Le soleil avait baissé.
Passer par la montagne pour éviter de revoir le chemin éventré ? idée idiote. Le soleil, la roche nue, les éboulis, les épineux... C'est Vôtan qui m'a tirée d'un mauvais pas. [Malaise, angoisse.] Il m'a léchée sans arrêt pour me "réveiller", faisant circuler le sang vers le cerveau, puis conduite vers un passage moins abrupt qu'il avait deviné. Durant tout le temps que j'étais allongée, il s'est mis entre le soleil et moi. Lorsque les gendarmes sont arrivés à la route, merci à eux, je sortais des broussailles, hirsute, sans lunettes -perdues- ni foulard -perdu aussi- vêtements déchirés, mais relativement remise. Le soleil avait baissé.
Ainsi qu'à Lydie :
le temps, "une illusion persistante"...
le temps, "une illusion persistante"...
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Et un peu de pub à présent : le travail bénévole, c'est bien, mais ça ne nourrit pas sa femme, son (ou plutôt ses) chiens, chats, ânes etc... Voir les blogs actualité HBL (Darfour, Femmes d'Iran, Secret d'actualité...) dont le sommaire se trouve sur :
Et mon dernier livre "Le puits de Célas", qui fait suite aux "Lettres à Lydie" (à l'origine, c'était une préface) disponible dans toutes les bonnes librairies et à la "Maison de la presse" de Saint Ambroix en particulier.
En cours d'édition : "Les chants philosophiques"... qui se déroulent bizarrement... sur une terre qui jouxte ce chemin. Un essai philosophique sur la nature.
Autres activités d'HBL : des sites Internet, rédaction, conception etc... (Ecrivain public et informatique.) 0687554213
Autres activités d'HBL : des sites Internet, rédaction, conception etc... (Ecrivain public et informatique.) 0687554213
A ce sujet, Guenter Leitzgen,
cinéaste et historien allemand résidant à Erlan,
a réalisé un film sur la résistance dans les Cévennes,
remarquable, dans lequel il est question du Puits de Célas
et de Lisa et Hedwig, les deux résistantes allemandes
qui y furent précipitées. Qu'il en soit remercié...
et qu'il puisse le faire passer ici.
Il possède une maison à Chadouillet où il rend souvent.
Tapis rouge SVP: là, c'est le moins...
guenter.leitzgen@franken-online.de
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cinéaste et historien allemand résidant à Erlan,
a réalisé un film sur la résistance dans les Cévennes,
remarquable, dans lequel il est question du Puits de Célas
et de Lisa et Hedwig, les deux résistantes allemandes
qui y furent précipitées. Qu'il en soit remercié...
et qu'il puisse le faire passer ici.
Il possède une maison à Chadouillet où il rend souvent.
Tapis rouge SVP: là, c'est le moins...
guenter.leitzgen@franken-online.de
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A bientôt !
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Messages 1 de Robin
Il est très bien et toi tu es superbe. Cependant une petite erreur : guet s'écrit sans accent. Et puis je n'aime pas l'expression "la nature n'est pas pour nous , nous sommes pour elle." C'est du panthéisme qui peut conduire à des excès. La nature deviendrait le grand manitou qui se fâche parfois et tue les brebis galeuses. Je pense que nous devons vivre en harmonie pour notre bien.
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Merci. J'entendais par nature... au fond la culture. La culture ancestrale, la nature "accomplie" par l'homme depuis des siècles et des siècles ( la nature originelle, ça n'existe pas.) Une "nature" dont nous sommes bénéficiaires mais qui ne nous appartient pas puisque nous devons la restituer à nos enfants, intacte ou améliorée ; c'est en ce sens que nous lui appartenons: il nous incombe de la préserver, même au prix d'efforts pénibles, comme d'autres l'ont fait pour nous. Une question de réciprocité, et surtout d'écologie car les techniques ancestrales, moins invasives que les nôtres, se trouvent actuellement mieux adaptées à la sauvegarde de l'environnement.
[Voir à la fin des commentaires, un lien avec site passionnant sur un puits particulier dont il ne reste qu'un exemplaire en tout et pour tout, un balancier hydraulique, conservé dans un village écolo, Châteauvieux.]
Nous sommes un maillon d'une chaîne qu'il ne faut pas rompre ou laisser briser (langue, habitus, architectures, bâti, paysages, techniques) sinon on n'est plus rien. Cela ne veut pas dire que cette culture, il faut la vénérer en bloc ; il y a toujours des éléments à jeter. L'intérêt de se relier à d'autres cultures ou d'être issu de deux différentes [comme bibi] est justement de nous faire prendre conscience de la relativité des deux, donc de toutes.
Mais l'acculturation qui est le but de toute colonisation ou accaparement, rejetant d'un bloc toute culture étrangère déjà présente (si elle n'est pas directement profitable ou si elle gêne) est le mal absolu. Ou du moins ses prémisses. "Avant tout génocide, il y a acculturation" (Fanon, "Peau noire")
C'est là que la notion d'"appartenance" prend tout son sens, comme un phare, un tropisme, une arme aussi... qui permet de se rétablir et de rétablir les choses, à la fois pour soi et pour les autres, morts, vivants ou à naître. Le soi disant "devoir de mémoire" (le terme "devoir" dérange) ce n'est pas seulement le Puits de Célas par exemple [un puis de mine près d'Alès dans le Gard où furent précipités en 44 des résistants morts sous la torture dont le fiancé de ma mère le premier]
... mais aussi tout simplement un paysage, une technique, un bâti, à préserver. C'est pourquoi l'acte de restauration minina est bon mais non louable. On agit en premier pour soi. Pour être en paix avec soi et avec les autres. Et pour donner une leçon aux "inadvertants"qui signifie "nous ne vous laisserons pas faire". Faire un exemple, simplement, afin que personne ne réitère l'"inadvertance".
Il est vrai que pour y parvenir, il faut se sentir "portée" par une détermination, une force... Ce fut le cas; c'est comme si d'autres m'avaient soutenue par une sorte d'approbation, d'encouragement, implicites mais très clairement ressentis. Animiste ? Peut-être.
Merci à toi. H
------------------
Panthéisme ? Animisme, plutôt mais c'est proche. Le panthéisme, c'est : "Dieu est la nature" ou "deus sive natura", (Dieu ou la nature) ambiguité Spinoziste célèbre. L'animisme, c'est y retrouver l'âme des autres. Un cran en dessous. Ce n'est pas Dieu que je retrouve dans la nature mais, à cet endroit là particulièrement, l'esprit issu du travail de mes ancêtres. L'esprit dans le résultat de leur travail [un cadeau qu'ils nous ont fait.] C'est du matérialiste pur, associé à un certain spiritualisme, ce n'est pas contradictoire. L'idéalisme du réel, si l'on veut. Du platonisme à rebours. [Le réalisme des Idées.]
Il est vrai que je vois dans ce chemin, dans les pierres de ses murs, à cet endroit et en cet arbre par exemple, l'âme, j'emploie le mot pour simplifier... enfin "quelque chose" de mes ancêtres maternels, plus particulièrement de Lydie... et même de mon père "étranger" à la région... mais qui avait une fois conduit "au" bouc (!) la chèvre de Marguerite, jusqu'à Saint-Victor ! [Emouvant, étant donné le personnage.]
Jean Larrivé, descendant direct de l'artiste du même nom,
prix de Rome de sculpture de 1904. Stupéfiant.
Le temps, une illusion persistante...
... quelque chose qui semble y flotter, éternel et palpable, même dans les bâtis. C'est inexplicable. Les plantes, les rochers ou les pierres conserveraient-ils la mémoire de ceux qui les ont côtoyés ? Qui y ont aimé et souffert ? Est-ce une illusion persistante, comme le temps ? Thérapeutique ?
Lorsque quelqu'un dont on est fait génétiquement a disparu, Marguerite, Lydie, Jean, Guy... alors, oui, la nature, les arbres, les animaux, les maisons même ou les bâtis... paraissent "animés", imprégnés d'eux, nous consolant symboliquement de la perte de ceux dont l'absence nous ampute. Les paysages, comme nous, sont leur création donc notre fratrie. Même si les endroits où on les retrouve spirituellement sont sinistres. Le Fort Vauban, Molières sur Cèze, le Puits de Célas... "C'est la dernière image qu'a vue mon père avant de mourir" a dit Christiane Crégut après avoir vu le film. H
Message 2 de Robert
Merci pour ce plongeon intratemporel. Je t'adore. Je ne crois pas être trop "écolo" mais sensible à coup sûr à ton sincère enthousiasme pour la nature et la région qui est nôtre. Ta démarche me touche beaucoup. Ta personnalité encore plus.
---------------------------------
Je ne me sens littéralement sur un nuage. Qui l'eût cru ? Un militaire, et de quel grade! J'attendais des... réflexions quasi ironiques. Et là, je suis soufflée. Merci pour tout. Si tu as été touché, tous le seront. H
---------------------------------
Message 3 de Michel
C'est très beau chère Hélène... mais quand revenez-vous à l'écriture enfin ? Vous tenez là un superbe sujet.
----------------------------------
Dès que ce chemin est restauré. [Ou en même temps, car ce blog est écrit, finalement, et, magie du net... publié et lu en temps réel.] C'est pourquoi tout ça, qui peut vous sembler dérisoire. Eternel débat: l'écriture ou l'art en général ne se conçoit pas en soi, mais pour quelque chose qui le transcende. Je sais que tel n'est pas votre avis, cher Michel.
(Voir à ce sujet "http://causeriesdudimanche.blogspot.com".)
-----------------------------------
Message 4 d'Anic Darnault
http://anicpeintrecoloriste.blogspot.com/
--------------
Ouahhh... Des trucs comme ça, ça m'économise une psychothérapie...
Sur les techniques ancestrales perdues
Un village à la pointe, Châteauvieux !!!
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, Monsieur Alain Proust
Votre système semble génial ; est-il en marche ? Peut-on le voir ? On cherche quelque chose qui y ressemble un peu, fonctionnant autrefois à Saint Sauveur, près de Saint Ambroix...
Voici ce que je me rappelle. C'était un puits à balanciers (deux ? Un axe, deux bras avec des "seaux" ou des réservoirs au bout, qui oscillaient, puisaient l'eau de la rivière, alimentant une réservoir pour irriguer des jardins. Un système de pivot, à un moment changeait le sens du mouvement de l'axe : d'abord de haut en bas, le petit réservoir en bout se remplissait, ensuite, avec un bruit de clapet, (un ressort?) de droite à gauche (le bras se relevait et le système pivotait.) Lorsque le bras se trouvait à l'aplomb d'un grand réservoir, il était arrêté (par une buttée ?) qui renversait le seau (une autre buttée dans le réservoir ?)... le bras alors se redressait (l'autre s'abaissait en même temps sur la rivière pour remplir son petit réservoir fixé en bout) et ensuite, toujours avec un bruit sec (un poids roulant sur l'axe horizontal), le bras au seau plein se redressait, pivotait à nouveau horizontalement de droite à gauche vers le réservoir tandis que l'autre restait à l'aplomb de la rivière etc... Une roue et une balance à la fois.
Il fallait le régler en fonction du niveau de l'eau et régulièrement avec une sorte de manivelle (comme lorsqu'on remonte une pendule) et on disait qu'il était dangereux. Le contrepoids était lourd. Il semble que votre appareil y ressemble un peu.
A un autre endroit, il y avait aussi un autre système, immobile. Un axe, deux bras, mais non identiques au bout. L'un avait un seau, l'autre un tuyau qui dépassait de son support, d'où sortait l'eau. Sur la partie horizontale (haute) de l'axe, celle qui joignait les deux bras, il y avait une sorte de "curseur" (accouplé à un piston?) qui allait sans arrêt d'un bout à l'autre ; un bras était à l'aplomb du réservoir, l'autre, de la rivière. Ce système oscillait de haut en bas et ne faisait pas de bruit.
J'ai 61 ans et ces souvenirs sont surtout rapportés par ma mère qui voulait restaurer le système chez nous. Elle est à présent décédée et cela fait plus d'un an que je cherche. J'enseignais (la philo) dans un école d'ingénieur. Personne n'a trouvé. Une technique ingénieuse sans doute pas unique, mais perdue à présent. Il faut la retrouver. Je voudrais vider une lagune de récupération d'eaux usées pour arroser. Bien à vous. Hélène Larrivé
http://cheminroque.blogspot. com/
On peut récupérer 50 litres d'eau par personne et par jour environ, dépolluées ( théoriquement) par des plantes : phragmites, typhas, joncs des marais, papyrus, roseaux... et tout ce qui pousse seul au fur et à mesure... Un écosystème se met en place... dont voici le fleuron, inattendu.
C'est simple à réaliser et moins cher qu'un bac de dégraissage ou une fosse toutes eaux, qui doit être enterrée (et on est sur le rocher, comme le nom de "Ranquet" l'indique.) Il faut trois bassins de profondeur croissante, étanches (bâchés), séparés par des "barrages" filtrants (pierres et gravier volcanique.) Le dernier n'est pas planté et doit être vidé régulièrement. On utilise en ce moment une pompe électrique. Il faut un mètre cube de lagune par personne. Le plus dur est de charrier de grosses pierres pour tenir la bâche mais c'est fait une fois pour toutes. Les seules contraintes : ne pas utiliser de "soupline", de démêlant ou de teinture à cheveux, ne pas laver au dessus de 70 degrés et évidement ne pas y jeter des produits toxiques. (La javel ne pose pas problème.) Eviter aussi de faire pipi sous la douche, ce n'est pas sympa pour celui qui pompe. Pour la vaisselle, utiliser de préférence une lessive à base de cendres (mais ce n'est pas obligatoire). On prend des cendres fines dans la cheminée (inutile de les tamiser si on les recueille à la louche, en haut du tas)... que l'on met dans un seau en plastique et on y verse (dehors si possible) de l'eau chaude ou tiède jusqu'à ce que la poudre ait tout absorbé. Attention aux projections si l'eau est trop chaude (ça "bout".) Au bout de quelques jours, on a une sorte de bloc friable qui dégraisse mieux que les produits classiques sans mousser ni polluer. On peut aussi directement placer les cendres dans de petits moules... et se laver avec ces "savons".
Les commentaires :
Messages 1 de Robin
Il est très bien et toi tu es superbe. Cependant une petite erreur : guet s'écrit sans accent. Et puis je n'aime pas l'expression "la nature n'est pas pour nous , nous sommes pour elle." C'est du panthéisme qui peut conduire à des excès. La nature deviendrait le grand manitou qui se fâche parfois et tue les brebis galeuses. Je pense que nous devons vivre en harmonie pour notre bien.
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[Voir à la fin des commentaires, un lien avec site passionnant sur un puits particulier dont il ne reste qu'un exemplaire en tout et pour tout, un balancier hydraulique, conservé dans un village écolo, Châteauvieux.]
Nous sommes un maillon d'une chaîne qu'il ne faut pas rompre ou laisser briser (langue, habitus, architectures, bâti, paysages, techniques) sinon on n'est plus rien. Cela ne veut pas dire que cette culture, il faut la vénérer en bloc ; il y a toujours des éléments à jeter. L'intérêt de se relier à d'autres cultures ou d'être issu de deux différentes [comme bibi] est justement de nous faire prendre conscience de la relativité des deux, donc de toutes.
Naissance du monde ou l'ADN mitochondrial
Mais l'acculturation qui est le but de toute colonisation ou accaparement, rejetant d'un bloc toute culture étrangère déjà présente (si elle n'est pas directement profitable ou si elle gêne) est le mal absolu. Ou du moins ses prémisses. "Avant tout génocide, il y a acculturation" (Fanon, "Peau noire")
C'est là que la notion d'"appartenance" prend tout son sens, comme un phare, un tropisme, une arme aussi... qui permet de se rétablir et de rétablir les choses, à la fois pour soi et pour les autres, morts, vivants ou à naître. Le soi disant "devoir de mémoire" (le terme "devoir" dérange) ce n'est pas seulement le Puits de Célas par exemple [un puis de mine près d'Alès dans le Gard où furent précipités en 44 des résistants morts sous la torture dont le fiancé de ma mère le premier]
... mais aussi tout simplement un paysage, une technique, un bâti, à préserver. C'est pourquoi l'acte de restauration minina est bon mais non louable. On agit en premier pour soi. Pour être en paix avec soi et avec les autres. Et pour donner une leçon aux "inadvertants"qui signifie "nous ne vous laisserons pas faire". Faire un exemple, simplement, afin que personne ne réitère l'"inadvertance".
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Il est vrai que pour y parvenir, il faut se sentir "portée" par une détermination, une force... Ce fut le cas; c'est comme si d'autres m'avaient soutenue par une sorte d'approbation, d'encouragement, implicites mais très clairement ressentis. Animiste ? Peut-être.
Merci à toi. H
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Panthéisme ? Animisme, plutôt mais c'est proche. Le panthéisme, c'est : "Dieu est la nature" ou "deus sive natura", (Dieu ou la nature) ambiguité Spinoziste célèbre. L'animisme, c'est y retrouver l'âme des autres. Un cran en dessous. Ce n'est pas Dieu que je retrouve dans la nature mais, à cet endroit là particulièrement, l'esprit issu du travail de mes ancêtres. L'esprit dans le résultat de leur travail [un cadeau qu'ils nous ont fait.] C'est du matérialiste pur, associé à un certain spiritualisme, ce n'est pas contradictoire. L'idéalisme du réel, si l'on veut. Du platonisme à rebours. [Le réalisme des Idées.]
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Il est vrai que je vois dans ce chemin, dans les pierres de ses murs, à cet endroit et en cet arbre par exemple, l'âme, j'emploie le mot pour simplifier... enfin "quelque chose" de mes ancêtres maternels, plus particulièrement de Lydie... et même de mon père "étranger" à la région... mais qui avait une fois conduit "au" bouc (!) la chèvre de Marguerite, jusqu'à Saint-Victor ! [Emouvant, étant donné le personnage.]
Jean Larrivé, descendant direct de l'artiste du même nom,
prix de Rome de sculpture de 1904. Stupéfiant.
Le temps, une illusion persistante...
... quelque chose qui semble y flotter, éternel et palpable, même dans les bâtis. C'est inexplicable. Les plantes, les rochers ou les pierres conserveraient-ils la mémoire de ceux qui les ont côtoyés ? Qui y ont aimé et souffert ? Est-ce une illusion persistante, comme le temps ? Thérapeutique ?
Lorsque quelqu'un dont on est fait génétiquement a disparu, Marguerite, Lydie, Jean, Guy... alors, oui, la nature, les arbres, les animaux, les maisons même ou les bâtis... paraissent "animés", imprégnés d'eux, nous consolant symboliquement de la perte de ceux dont l'absence nous ampute. Les paysages, comme nous, sont leur création donc notre fratrie. Même si les endroits où on les retrouve spirituellement sont sinistres. Le Fort Vauban, Molières sur Cèze, le Puits de Célas... "C'est la dernière image qu'a vue mon père avant de mourir" a dit Christiane Crégut après avoir vu le film. H
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Message 2 de Robert
Merci pour ce plongeon intratemporel. Je t'adore. Je ne crois pas être trop "écolo" mais sensible à coup sûr à ton sincère enthousiasme pour la nature et la région qui est nôtre. Ta démarche me touche beaucoup. Ta personnalité encore plus.
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Je ne me sens littéralement sur un nuage. Qui l'eût cru ? Un militaire, et de quel grade! J'attendais des... réflexions quasi ironiques. Et là, je suis soufflée. Merci pour tout. Si tu as été touché, tous le seront. H
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Message 3 de Michel
C'est très beau chère Hélène... mais quand revenez-vous à l'écriture enfin ? Vous tenez là un superbe sujet.
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Dès que ce chemin est restauré. [Ou en même temps, car ce blog est écrit, finalement, et, magie du net... publié et lu en temps réel.] C'est pourquoi tout ça, qui peut vous sembler dérisoire. Eternel débat: l'écriture ou l'art en général ne se conçoit pas en soi, mais pour quelque chose qui le transcende. Je sais que tel n'est pas votre avis, cher Michel.
(Voir à ce sujet "http://causeriesdudimanche.blogspot.com".)
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Message 4 d'Anic Darnault
http://anicpeintrecoloriste.blogspot.com/
Facebook, parfois si décrié est parfois porteur de " rencontres " rares... Ainsi, j'ai eu l'immense plaisir faire la connaissance de Hélène Larrivé, auteur de nombreux livres ... ["paroles de femmes"]. Hélène Larrivé est une personne d'exception en tant qu'être, en tant que femme, en tant qu'écrivain, en tant qu'artiste. Merci Hélène, d'avoir aimé mes toiles, merci et de m'avoir interpelée. A ceux qui me " visitent " je place dans mes liens un de ses blogs, il est un peu magique et donne un aperçu de son talent.
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Ouahhh... Des trucs comme ça, ça m'économise une psychothérapie...
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Sur les techniques ancestrales perdues
Un village à la pointe, Châteauvieux !!!
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, Monsieur Alain Proust
Votre système semble génial ; est-il en marche ? Peut-on le voir ? On cherche quelque chose qui y ressemble un peu, fonctionnant autrefois à Saint Sauveur, près de Saint Ambroix...
Voici ce que je me rappelle. C'était un puits à balanciers (deux ? Un axe, deux bras avec des "seaux" ou des réservoirs au bout, qui oscillaient, puisaient l'eau de la rivière, alimentant une réservoir pour irriguer des jardins. Un système de pivot, à un moment changeait le sens du mouvement de l'axe : d'abord de haut en bas, le petit réservoir en bout se remplissait, ensuite, avec un bruit de clapet, (un ressort?) de droite à gauche (le bras se relevait et le système pivotait.) Lorsque le bras se trouvait à l'aplomb d'un grand réservoir, il était arrêté (par une buttée ?) qui renversait le seau (une autre buttée dans le réservoir ?)... le bras alors se redressait (l'autre s'abaissait en même temps sur la rivière pour remplir son petit réservoir fixé en bout) et ensuite, toujours avec un bruit sec (un poids roulant sur l'axe horizontal), le bras au seau plein se redressait, pivotait à nouveau horizontalement de droite à gauche vers le réservoir tandis que l'autre restait à l'aplomb de la rivière etc... Une roue et une balance à la fois.
Il fallait le régler en fonction du niveau de l'eau et régulièrement avec une sorte de manivelle (comme lorsqu'on remonte une pendule) et on disait qu'il était dangereux. Le contrepoids était lourd. Il semble que votre appareil y ressemble un peu.
A un autre endroit, il y avait aussi un autre système, immobile. Un axe, deux bras, mais non identiques au bout. L'un avait un seau, l'autre un tuyau qui dépassait de son support, d'où sortait l'eau. Sur la partie horizontale (haute) de l'axe, celle qui joignait les deux bras, il y avait une sorte de "curseur" (accouplé à un piston?) qui allait sans arrêt d'un bout à l'autre ; un bras était à l'aplomb du réservoir, l'autre, de la rivière. Ce système oscillait de haut en bas et ne faisait pas de bruit.
J'ai 61 ans et ces souvenirs sont surtout rapportés par ma mère qui voulait restaurer le système chez nous. Elle est à présent décédée et cela fait plus d'un an que je cherche. J'enseignais (la philo) dans un école d'ingénieur. Personne n'a trouvé. Une technique ingénieuse sans doute pas unique, mais perdue à présent. Il faut la retrouver. Je voudrais vider une lagune de récupération d'eaux usées pour arroser. Bien à vous. Hélène Larrivé
http://cheminroque.blogspot.
Lagune de récupération d'eaux usées
Mars. La lagune à sa mauvaise période,
les plantes n'ont pas encore
assez d'énergie pour digérer les eaux,
plus vite décomposées par la chaleur naissante.
A présent, ça pousse à toute allure:
les typhas ont atteint 1,60 m en quelques jours. Ouf.
Mars. La lagune à sa mauvaise période,
les plantes n'ont pas encore
assez d'énergie pour digérer les eaux,
plus vite décomposées par la chaleur naissante.
A présent, ça pousse à toute allure:
les typhas ont atteint 1,60 m en quelques jours. Ouf.
On peut récupérer 50 litres d'eau par personne et par jour environ, dépolluées ( théoriquement) par des plantes : phragmites, typhas, joncs des marais, papyrus, roseaux... et tout ce qui pousse seul au fur et à mesure... Un écosystème se met en place... dont voici le fleuron, inattendu.
Un résident permanent peu farouche.
Etant donné la dimension du type,
ça a l'air d'aller pour lui: cachette, abri,
cloportes à volonté sans efforts.
Espérons qu'il attire une compagne
en un lieu si paradisiaque.
Etant donné la dimension du type,
ça a l'air d'aller pour lui: cachette, abri,
cloportes à volonté sans efforts.
Espérons qu'il attire une compagne
en un lieu si paradisiaque.
C'est simple à réaliser et moins cher qu'un bac de dégraissage ou une fosse toutes eaux, qui doit être enterrée (et on est sur le rocher, comme le nom de "Ranquet" l'indique.) Il faut trois bassins de profondeur croissante, étanches (bâchés), séparés par des "barrages" filtrants (pierres et gravier volcanique.) Le dernier n'est pas planté et doit être vidé régulièrement. On utilise en ce moment une pompe électrique. Il faut un mètre cube de lagune par personne. Le plus dur est de charrier de grosses pierres pour tenir la bâche mais c'est fait une fois pour toutes. Les seules contraintes : ne pas utiliser de "soupline", de démêlant ou de teinture à cheveux, ne pas laver au dessus de 70 degrés et évidement ne pas y jeter des produits toxiques. (La javel ne pose pas problème.) Eviter aussi de faire pipi sous la douche, ce n'est pas sympa pour celui qui pompe. Pour la vaisselle, utiliser de préférence une lessive à base de cendres (mais ce n'est pas obligatoire). On prend des cendres fines dans la cheminée (inutile de les tamiser si on les recueille à la louche, en haut du tas)... que l'on met dans un seau en plastique et on y verse (dehors si possible) de l'eau chaude ou tiède jusqu'à ce que la poudre ait tout absorbé. Attention aux projections si l'eau est trop chaude (ça "bout".) Au bout de quelques jours, on a une sorte de bloc friable qui dégraisse mieux que les produits classiques sans mousser ni polluer. On peut aussi directement placer les cendres dans de petits moules... et se laver avec ces "savons".
Le deuxième bassin, papyrus (superbes), roseaux, typhas et joncs...
L'extrême rapidité de leur croisance
est jubilatoire : des plantes dont on n'a pas à s'occuper,
que l'on arrose juste en prenant sa douche !
L'extrême rapidité de leur croisance
est jubilatoire : des plantes dont on n'a pas à s'occuper,
que l'on arrose juste en prenant sa douche !
Fin juin. Ca pousse, ça pousse...
Juillet. Des plantes merveilleuses,
qui se nourrissent de notre saleté
et la transforment
en cette splendeur luxuriante.
Mais il ne faut pas trop regarder en dessous
ni surtout les déraciner.
qui se nourrissent de notre saleté
et la transforment
en cette splendeur luxuriante.
Mais il ne faut pas trop regarder en dessous
ni surtout les déraciner.
Juillet !
Chaleur, soleil et eau...
La nursery, en demi ombre
... une petite lagune-réserve alimentée
par une seule machine à laver,
qui n'avait pas fonctionné depuis 6 mois...
Et dont ô miracle ! les phragmites que l'on croyait mortes
repartent dès les premières lessives !
Dix lessives après, les phragmites ont
déjà quinze centimètres, bien vertes...
et les papyrus sortent partout, encore petits...
Chaleur, soleil et eau...
La nursery, en demi ombre
... une petite lagune-réserve alimentée
par une seule machine à laver,
qui n'avait pas fonctionné depuis 6 mois...
Et dont ô miracle ! les phragmites que l'on croyait mortes
repartent dès les premières lessives !
Dix lessives après, les phragmites ont
déjà quinze centimètres, bien vertes...
et les papyrus sortent partout, encore petits...
"T'as de beaux yeux, tu sais !"
Une jeune dame sexy a répondu
aux appels insistants d'Anatole :
batifolage, savoureux moustiques,
araignées d'eau craquantes à point:
le bonheur, quoi. La dame est-elle crapaud?
Anatole s'en moque.
La vigueur sexuelle de ces messieurs
est telle qu'ils s'accouplent parfois
avec de vieilles chaussures.
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Une jeune dame sexy a répondu
aux appels insistants d'Anatole :
batifolage, savoureux moustiques,
araignées d'eau craquantes à point:
le bonheur, quoi. La dame est-elle crapaud?
Anatole s'en moque.
La vigueur sexuelle de ces messieurs
est telle qu'ils s'accouplent parfois
avec de vieilles chaussures.
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